L'histoire de l'aviation s'est aussi écrite à Compiègne

Georges Guynemer

Un as de l'aviation trop tôt disparu

Dès sa création, notre aéroclub s'est choisi comme référence l'as de la première guerre mondiale Georges Guynemer.qui est né à Paris, mais dont la famille s'installe à Compiègne dès 1903. C'est en hommage à cet enfant de la ville que l''aéroclub prend comme dénomination: AéroClub de l'Oise "Georges Guynemer".
Les membres fondateurs de l'aéroclub étaient au nombre de 43, habitant tous Compiègne et sa région .Certains étaient des passionnés de sports mécaniques, comme les frères Dusanter. D'autres étaient garagistes comme Gaston Génart et Pierre Coquerel ainsi que G.Bouzinart qui tenait le garage "St Christophe" à Noyon.

L'aviation populaire des années 30'

L'aviation pour tous

Jusque là réservée à quelques élites intellectuelles et financières, l’aviation était loin des préoccupations des Français des années 30. Beaucoup rêvaient de voler, mais les coûts proposés limitaient cette activité à une minorité aisée.
Pierre Cot nommé Ministre de l'air en 1933, avec l’aide du Ministre de l’Éducation Nationale Jean Zay, a présenté un programme visant à répandre l’aviation auprès du plus grand nombre. Les réels enjeux en filigrane de ce projet étaient clairs. Devant la montée en puissance des dictatures en Europe, les dirigeants du Front Populaire savaient que l’Armée de l’Air n'aurait pas des effectifs suffisant de pilotes pour faire face à un conflit menaçant.
Il fallait donc recruter et former de futurs aviateurs capables le cas échéant de former l’ossature même de la riposte aérienne.

La politique d'aviation populaire

Pierre Cot, modeste pilote amateur, comptait s’appuyer sur un réseau d’aéroclubs. En 1932, il n’existait que 90 aéroclubs en France mais ils seront 324 en 1937.
Finalement lorsque la France entre en guerre, l’Aviation Populaire a formé plusieurs milliers de nouveaux aviateurs. En 1939, le rapporteur du budget de l’air signale que 3500 élèves ont passé leur brevet de tourisme 1er degré et 1250 le 2ème degré grâce à l’Aviation Populaire. Ils pourront venir gonfler les rangs d’une Armée de l’Air mal préparée à la guerre qui s'annonce.

Aujourd’hui, l'activité "aviation générale" de nos aéroclubs est l'héritière de cette politique des années 30' sans laquelle elle n'aurait sans doute pas connu le succès qu'on lui connait aujourd'hui.